Le travail critique littéraire est fortement dévalorisé en ce début du XXI e siècle, souvent considéré comme un apport de seconde intention, accréditant/discréditant une œuvre accomplie, réalisée par des plumitifs d’arrière-plan aigris par cette relégation au travail analytique. En effet, le monde littéraire est régi par une hiérarchie innommée qui établit une taxinomie inconsciente en fonction de la relation du texte au travail de l’imagination et de la projection auctoriale. Ainsi, la valorisation des auteurs, -poètes, romanciers, dramaturges-, va de pair avec la dépréciation des critiques professionnels. À son tour, le critique est victime d’une attitude de censure systématisée, qui lui reproche de ne rien avoir produit ex nihilo . Pourtant, cette critique ne porte plus que son nom. Les monographies littéraires se cantonnent à devenir œuvres hagiographiques. Les journaux littéraires ne sélectionnent que ce qui leur paraît digne d'intérêt, la critique se jouant en creux...
Réflexion sur l'analyse littéraire elle-même.